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Objectifs

Pour comprendre les liens entre biodiversité et fonctionnement des forêts de laminaires et en particulier les processus de « compensation biotique » qui favorisent leur résilience et stabilité à long terme, il est essentiel de connaitre les réseaux d’interactions qui relient les espèces au sein des communautés. Le projet LAMINET, financé par l’OFB et la région Bretagne, propose d’étudier les interactions trophiques entre les organismes associés aux forêts de laminaire (phoque, oiseaux marins, poissons, invertébrés et algues) en développant une approche génétique basée sur l’analyse d’ADN environnemental (ADNe) dans les fèces et contenus stomacaux (métabarcoding ADN – protocole DNAquatroph).

Le volet 1 du projet vise à évaluer les conditions de référence de bon fonctionnement trophique des forêts de laminaires dans deux aires marine protégées (Parc National Marin d’Iroise et Réserve Naturelle Nationale des Sept Iles) peu ou pas impactés par les activités anthropiques. Nous étudions le régime alimentaire d’une vingtaine d’espèces qui passent une grande partie ou la totalité de leur cycle biologique dans les forêts de Laminaria hyperborea (voir liste).

  • Quelle sont les interactions trophiques entre les sources primaires de carbone à la base des réseaux (espèces d’algues, phytoplancton), les consommateurs primaires (brouteurs, détritivores, suspensivores) et les prédateurs (phoques, oiseaux, poissons) ?
  • Quelles sont les conditions trophiques de référence des forêts de laminaires bretonnes ? Quels sont les motifs « consommateurs-proies » clefs de ces réseaux trophiques ?
  • Quel est le niveau de dépendance trophique directe ou indirecte des espèces d’intérêt aux laminaires (fraction détritique) ou aux espèces d’algues épiphytes ?
  • Quelles espèces interviennent dans la régulation des populations de brouteurs potentiels ?

Le volet 2 de LAMI-NET vise à analyser l’ADNe digestif d’espèces bio-indicatrices afin d’évaluer la variation de qualité fonctionnelle des forêts de laminaires entre (1) des sites en fond de baie ou plus au large (variation de turbidité et d’hydrodynamisme) et (2) des sites exploités/non exploités au sein du Parc National Marin d’Iroise. 

  • Comment évoluent la diversité et plasticité trophique des espèces cibles entre les sites ?
  • Existe-t-il un lien entre cette variation et la qualité fonctionnelle (structure, biodiversité et productivité) des forêts de laminaire ?
  • Est-ce que ces données d’ADNe digestif d’espèces bio-indicatrices peuvent servir au développement d’indicateurs trophiques DCSMM de bon état fonctionnel des habitats ?